Les promesses à tenir pour 2013
La zone euro a évité le pire cette année, les gages de cohésion donnés par ses dirigeants lui permettant de conjurer l’implosion et la défiance des investisseurs mais elle aborde 2013 avec des promesses à tenir sur fond de récession et d’échéances électorales à risque.
La Banque centrale européenne (BCE), sous l’impulsion de son nouveau président, Mario Draghi, a su trouver les moyens d’entretenir une ambition européenne mise à mal par quatre ans de crise.
Confrontée à la fragmentation des systèmes bancaires du bloc et au risque de paralysie des circuits de financement, la BCE a d’abord paré au plus pressé injectant plus de 1.000 milliards d’euros de liquidités en deux opérations de refinancement à long terme (LTRO) sans calmer durablement les doutes.
La restructuration de la dette grecque, contrepartie d’un deuxième plan d’aide de 130 milliards d’euros, s’est révélée coûteuse pour les créanciers privés qui se sont dès lors défié des autres débiteurs souverains considérés comme fragiles, Espagne et Italie en tête.
Les investisseurs se sont aussi alarmés de la dynamique récessionniste de mesures d’austérité censées assainir les comptes publics mais qui plongeaient les économies concernées dans la récession, minant leur cohésion sociale sur fond d’explosion, du chômage, de paupérisation et de grèves générales à répétition.
La zone euro a ainsi renoué avec la récession au troisième trimestre, pour la deuxième fois en moins de quatre ans, et les prévisionnistes s’attendent à une poursuite de la contraction de l’activité, bien qu’à un rythme atténué, au moins jusqu’au printemps.
Enfin, le cercle vicieux entre dettes bancaires et dettes souveraines après avoir acculé l’Irlande, la Grèce et le Portugal à faire appel à l’aide internationale, s’enclenchait en Espagne avec des banques plombées par la montée des créances douteuses et la chute des prix de l’immobilier.