nous ne voyons aucune réduction du QE-3 s’enclencher aux Etats Unis cet été mais nous verrions bien Mario Draghi passer des paroles aux actes s’agissant des OMT.
Partant du constat que de nouvelles crises se profilent en Grèce, en Espagne, en Chine, en Inde, au Brésil, nous pronostiquons un brusque retour d’une insécurité psychologique propice à la recherche de placements alternatifs refuges. C’est pourquoi nous accueillons avec sérénité le récent trou d’air supplémentaire sur l’or et l’argent la semaine dernière (l’or a marqué un plus bas à 1 184,5 $ vendredi matin, niveau que les chartistes attendaient).
Nous rappelons cependant que l’or ou l’argent ne sont pas de simples supports virtuels sans aucune connexion avec la réalité physique (contrairement aux subprime, aux émissions high yield ou à des introductions en bourse d’entreprises qui ne sont de purs concepts marketing). Quand les cours sont trop bas, les trusts miniers réduisent leur production et une véritable rareté s’instaure rapidement… ce qui créera très rapidement une pénurie de physique dans la mesure où Pékin encourage l’achat d’or par les épargnants et les banques locales. Et même si la Chine est devenue le premier producteur mondial, ce qu’elle extrait de son sol est loin de d’assurer la couverture de la demande interne.
Conclusion : autour d’un pivot de 1 200 $ sur l’once d’or (à 2% près, au-dessus comme en-dessous) et de 18,50 $ sur l’argent, nous repassons résolument acheteurs de physique (pièces, lingotins…) pour la première fois depuis septembre 2011. Premier objectif 1 440$ puis 1 525$/Oz (et 20$ puis 22,3$ sur l’argent métal).
Un changement majeur se prépare et c’est tout l’ordre mondial qui pourrait s’en trouver renverser. En cause la décision d’un pays de passer à l’attaque sur l’ultime valeur refuge de la planète finance : l’or !