recession en Italie

Milan (awp/afp) – La Banque d’Italie table sur une récession marquée cette année dans la péninsule avec un repli du Produit intérieur brut (PIB) de 1,2% à 1,5%, selon l’évolution des taux d’emprunt du pays qui est empêtré dans la crise de la dette, a-t-elle indiqué mardi.

Les prévisions de la Banque d’Italie, qui misait encore en juillet sur une croissance de 1,1%, sont donc beaucoup plus pessimistes que celle du gouvernement qui prévoit une contraction du PIB de 0,4% cette année.

“L’incertitude qui entoure les perspectives à moyen terme de l’économie italienne est (…) extraordinairement élevée et est étroitement liée à l’évolution de la crise de la dette dans la zone euro”, a prévenu la banque centrale dans son bulletin économique.

Dans sa publication, la Banque d’Italie met au point deux scénarios, selon l’évolution des taux d’emprunt de la péninsule.

Le premier scénario prévoit qu’en 2012 et 2013, l’écart entre les taux italiens et les taux allemands à dix ans, qui mesure la prime de risque payée par l’Italie sur les marchés, s’inscrive à 5 points de pourcentage, comme c’est le cas actuellement.

Dans cette hypothèse, le PIB de la péninsule se contracterait de 1,5% cette année et la croissance serait nulle l’an prochain.

Le deuxième scénario table sur une “normalisation des conditions de marché” grâce à un regain de “confiance des investisseurs dans la capacité de l’Etat italien à honorer sa dette” et à la “pleine mise en oeuvre des mesures européennes”, ce qui permettrait une baisse de 2 points de pourcentage des taux italiens.

Le PIB se replierait alors de 1,2% cette année et la croissance serait de 0,8% en 2013.

L’Italie, qui inquiète particulièrement les marchés parce qu’elle ploie sous une dette colossale de plus de 1900 milliards d’euros, soit environ 120% de son PIB, a déjà mis un premier pied dans la récession au troisième trimestre 2011 en affichant un repli de son PIB de 0,2%.

(AWP / 17.01.2012 17h14)