Pourquoi acheter de l’or physique
Voila ce que disait Voltaire à propos des monnaies fiduciaires :
« une monnaie papier, basée sur la seule confiance dans le gouvernement qui l’imprime, finit toujours par retourner à sa valeur intrinsèque, c’est à dire zéro.”
Les accords de “Bretton Woods” sont signés le 22 juillet 1944, imposant le Gold Exchange Standard.
C’est-à-dire que la parité des monnaies est établie par rapport à un étalon, or.
En 1971 les Etats-Unis prennent la décision de mettre fin à la convertibilité du dollar en or, dès cette date, la matière précieuse perd officiellement son titre de monnaie de référence.
Depuis l’abandon de l’Etalon-or, plus aucune devise n’est actuellement garantie par de l’or (la dernière devise à avoir rompu ses liens avec l’or fut le franc suisse au début des années 90).
La valeur de la monnaie fiduciaire n’est donc plus qu’une question de pure confiance et varie essentiellement en fonction du PIB des Etats et de la quantité de monnaie mise sur le marché
(impression de monnaie que certain pays en abuse comme les USA et l’UE (QE)).
Sur le long terme, la valeur de la monnaie de papier tend évidemment à décliner année après année, simplement à cause de l’inflation.
Le pouvoir d’achat de l’or est resté à peu près constant depuis plus de 100 ans, par rapport à la monnaie papier, signe révélateur de la dégradation rapide du pouvoir d’achat de celle-ci.
Bien que l’or ne soit plus le référent de la monnaie, il conserve un rôle monétaire important (toutes les banques centrales ont des quantités importantes d’or). Contrairement à toute autre devise, l’or permet la conservation du pouvoir d’achat et c’est précisément ce qui fait son intérêt dans une stratégie de conservation du patrimoine à long terme.
Plus qu’un véritable placement, l’or est donc avant tout une assurance contre la dégradation du pouvoir d’achat de la monnaie.
Les bons gestionnaires de patrimoine recommandent généralement d’avoir dans un portefeuille environ 10 à 20% du patrimoine en or physique afin de prendre en compte sur le long terme le risque d’une inflation ” normale “.
Bien entendu, il pourrait très bien se produire un jour certains évènements tels qu’une grave crise du secteur bancaire qui déclencheraient une accélération de l’inflation dans des proportions beaucoup moins ” normales “. Le risque n’est pas à négliger, comme le montre l’exemple récent du Zimbabwe avec une inflation annuelle de plus de 1’000’000 % où l’or est évidemment redevenu la seule monnaie réellement crédible.
Pour toutes ces raisons il me semble judicieux d’acheter de l’or ou de l’argent physique. Car au moment ou j’écris ces lignes, certain Etats ont déjà commencé à revenir au troc, paiement contre des matières premières comme du pétrole, de l’or ou encore du blé.
Plus de 3’000 ans à faire fonction de valeur suprême,
cela ne s’efface pas comme cela.
Commentaire du Directeur général de Gold by Gold, Patrick Schein:
Selon lui, il n’y a pas de bulle sur le métal jaune, en dépit de l’envolée des cours intervenue sur ces dernières années. Il souligne que l’offre peine à satisfaire la demande, qui reste très dynamique, notamment du fait de l’appétit des pays émergents et des particuliers souhaitant se couvrir contre une dévalorisation des monnaies papier.