OIT Chomage

La zone euro pourrait compter 4,5 millions de chômeurs de plus d’ici 4 ans

Le chômage n’a pas fini de flamber. Si les gouvernements ne prennent pas de mesures rapidement, le nombre de demandeurs d’emploi pourrait bondir de 4,5 millions dans la zone euro au cours des 4 prochaines années, pour atteindre 22 millions, prévient l’Organisation internationale du travail (OIT).

Des perspectives peu réjouissantes, alors que le marché du travail de l’union monétaire a déjà été particulièrement affecté par la crise. Le taux de chômage y a grimpé en mai à 11,1%. Un record depuis la création de l’euro, selon Eurostat. La situation est particulièrement difficile pour les jeunes : le taux de chômage de 15-24 ans dépasse 30% en Italie et au Portugal, et atteint même 52,1% en Espagne et en Grèce.

Et le pire est à venir si la dégradation de l’économie se poursuit. De nombreuses entreprises ont, en effet, limité pour le moment les réductions d’effectifs, dans l’espoir d’une amélioration prochaine de la conjoncture. “Si leurs attentes ne sont pas suivies d’effet, elles pourraient ne plus être capables de conserver leur personnel”, prévient l’OIT.

Même les pays les plus solides, comme l’Allemagne, où le taux de chômage a reculé en un an (à 5,6%), ne sont pas à l’abri, avertissent ces experts.

Pour changer la donne, l’institution intime les gouvernements de mettre en place une stratégie de croissance au sein de la zone euro et de réparer le système financier, afin de fluidifier le marché du crédit et de relancer l’investissement. L’OIT a calculé qu’une hausse des investissements de l’ordre de 1% du PIB pourrait générer 1,4 million d’emplois supplémentaires en deux ans.

L’OIT suggère aussi de lancer des mesures pour améliorer l’insertion des moins de 25 ans, en prenant pour exemple les “garanties jeunes”, mises en place dans certains pays scandinaves, qui leur assurent un accompagnement via des formations spécifiques, puis une aide à la recherche d’emploi.

NCG Daniel Jolliet Sarl
Logo
Shopping cart