L’administration américaine avait pourtant cru pouvoir enfin pousser un ultime soupir de soulagement. Il faut avouer que les efforts renouvelés du parlement et de la Maison Blanche avaient fini par porter leurs fruits, évitant ainsi au pays la catastrophe du fameux mur fiscal. Au-delà de la menace fiscale même, c’est le spectre terrifiant de la récession que le pays a esquivé de peu.

Pourtant, cette opération de sauvetage in extremis ne semble pas avoir fait long feu. Tout d’abord, une nouvelle menace (cette fois-ci relative à une sérieuse crise d’endettement) se profile déjà à l’horizon du mois de février. De plus, même les observateurs et analystes du marché sont peu –voire pas- convaincus par la capacité des USA à éviter cette nouvelle crise. Et, traditionnellement, c’est justement dans ce type de contexte que le métal jaune intervient, imposant toute la solidité de sa valeur refuge.

Les analystes du Crédit Agricole soulignent ainsi qu’«il est probable que les banques centrales ne vont pas durcir prématurément leurs politiques (en 2013) pour ne pas ébranler une reprise encore fragile », ajoutant que « les ménages recherchent des placements solides et tangibles, qu’ils comprennent et pouvant être achetés et vendus facilement ». D’où, probablement, le récent regain d’engouement que connait le marché aurifère, propulsant le prix du métal jaune vers de nouveaux sommets.