Etalon or
L’Etalon or ou la vraie référence des monnaies
“Bretton Woods“ est le système monétaire mis en place à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Bâti sur les ruines de l’occident, il consacra la domination de l’Amérique.
La valse des systèmes financiers
En 1944, la suprématie du dollar et de l’économie américaine s’impose au monde.
La deuxième guerre mondiale a fait des économies européennes des victimes, la livre sterling n’est plus en mesure de faire figure de référence, d’autant que la guerre a contraint l’Angleterre à lourdement s’endetter. Il convient également de tirer les leçons de la crise de 1929, marquée par un manque de coopération monétaire au niveau mondial et par une course aux dévaluations.
Dans ces conditions, les Britanniques ne peuvent imposer leur point de vue, qui est l’abandon de toute référence à l’or. A l’inverse, les accords de Bretton Woods sont signés, imposant le Gold Exchange Standard.
C’est-à-dire que la parité fixe des monnaies est établie par rapport à un étalon, l’or.
Mais une seule monnaie est “as good as gold”, convertible en or : le dollar. Les Américains possèdent alors les trois quarts des réserves d’or de la planète. Le dollar, dont la convertibilité-or est à l’èpoque de 35 $ l’once, devient là monnaie internationale.
Peu après pourtant, l’histoire se corse pour le dollar :
En 1960, la masse monétaire américaine en circulation dépasse les réserves d’or, entreposées dans le célèbre Fort Knox. A la fin de cette décennie, les Américains connaissent l’inflation, voient leur déficit budgétaire enfler et leur crédibilité minée par la guerre du Vietnam. “La référence à l’or était fictive, et le risque de manœuvres inamicales de pays comme l’URSS, bien réel.
En 1971, le président Nixon décide de “fermer la fenêtre or” et annule le droit de quiconque de convertir ses dollars en or provenant des réserves américaines. Le système de Bretton Woods est mort. Le dollar est dévalué une première fois, puis une seconde fois en 1973. Le système monétaire internationale bascule dans le régime de change flottant.
Nous y sommes encore aujourd’hui.
1971 Marques la naissance de notre système fiduciaire. Il sera officiellement entériné par les accords de la Jamaïque, en 1976. Le dollar poursuit ensuite sa chute jusqu’à ce que Paul Volcker, à la tête de la “Fed” sous le règne Reagan, décide de relever les taux d’intérêt : ils sont portés à 20% en 1980. Le dollar passe alors de 5 à 10 francs en cinq ans. Dans les années 2000, au lendemain de la crise des nouvelles technologies, les Etats-Unis ont encouragé la relance économique par la baisse des taux. Problème : une fois la machine relancée, la “Fed” a essayé de remonter ses taux, ce qui a déclenché une crise liée au crédit hypothécaire, celle que nous venons de traverser (2008).
Le règne des monnaies fiduciaires
Au départ, la monnaie que nous utilisions quotidiennement était un certificat qui prouvait la propriété d’un montant d’or, à l’abri dans le coffre d’un bijoutier.
En échange de cet or, les orfèvres établissaient des reconnaissances de dettes portant la mention “je promets de payer le porteur sur demande”.
Une mention qui figurait encore sur les anciens billets français, mais qui a disparu avec l’arrivée des euros.
A la grande époque du franc, vous pouviez échanger un billet de 50 francs contre l’équivalent de sa valeur en or.
Le problème de la monnaie fiduciaire est qu’elle n’a pas de valeur intrinsèque. Elle est soutenue par la confiance que l’on peut porter à une économie et aux états. Elle est soumise aux décisions des gouvernements, à l’inflation, à la recession.
Comment constituer ses économies, son épargne avec une monnaie dont la valeur peut se perdre en cours de route ?
Surtout quand on sait que la plupart des grands états sont en déficit.
Nous recherchons les meilleurs placements, ceux rémunérés à 4%. Pourtant ces derniers ne nous protègent même pas contre l’inflation, qui est – “très officiellement” – de 4% dans la zone euro, (rire)
Mieux vaut donc constituer son épargne en or ou en autres produits concrets, réels, échappant aux variations des monnaies. Car, comme nous pouvons le constater, “ni le dollar ni l’euro n’achètent davantage de pétrole. (…) Ces deux monnaies ont baissées, puisqu’elles ont moins de pouvoir d’achat.
Elles ne sont donc pas fortes.
Une monnaie qui reste forte c’est le franc Suisse et le Yen Japonais, d’ailleurs ces deux pays commence à souffrir de cette hausse.
Il est vrait que si j’était Américain ou Européen je m’empresserai d’acheter de l’or, du CHF ou du JPY histoire de sauver mon patrimoine.