BNS_évolution économique

Evolution économique internationale selon la BNS

La reprise économique mondiale a perdu de sa vigueur en 2011, et le commerce international a ralenti. Alors qu’en 2010, la production industrielle mondiale avait encore progressé d’environ 10%, sa croissance s’est élevée à seulement la moitié en 2011. L’affaiblissement des impulsions provenant des mesures budgétaires a contribué à cette évolution. Au premier semestre, l’économie mondiale a en outre pâti des conséquences du tremblement de terre et du tsunami au Japon, qui ont engendré d’importants problèmes de livraison et des interruptions de la production dans le monde entier. Dans la seconde moitié de l’année, la crise de la dette souveraine en Europe s’est muée en une véritable menace pour l’économie mondiale. L’incertitude de plus en plus grande qui en a découlé au sujet des perspectives de croissance a pesé, en général, sur le moral des ménages et des entreprises, mais aussi des marchés financiers.

Alors que les problèmes d’endettement n’avaient d’abord touché que peu de pays de la zone euro, la perte de confiance s’est aussi étendue à certains Etats majeurs de celle-ci au second semestre 2011. En conséquence, les rendements des emprunts d’Etat de l’Espagne, de l’Italie et de la France ont nettement augmenté par rapport à ceux des titres d’Etat allemands. Sur le plan politique, la crise a déclenché des mouvements de protestation et, dans certains pays, elle a entraîné un changement de gouvernement. Sous la pression massive des marchés financiers, les pays européens ont adopté des mesures visant à consolider durablement la discipline budgétaire. Ainsi, l’Espagne, l’Italie, la France, le Portugal, l’Irlande et la Grèce ont pris des dispositions radicales en vue de réduire leur déficit budgétaire. Malgré un élargissement des compétences du
Fonds européen de stabilité financière (FESF) et
la prise de nouvelles mesures destinées à remédier à la crise de la dette souveraine,
il n’a pu être trouvé de solution durable.

Dans le sillage de la crise, la stabilité des banques européennes, qui détiennent une grande partie de titres d’Etats européens, a elle aussi été remise en question de manière croissante. Pour renforcer la confiance dans le secteur bancaire, les gouvernements ont relevé les exigences en matière de fonds propres. De nombreuses banques ont été contraintes de consolider leur bilan. Cela a toutefois réduit leur capacité d’octroi de crédits. De leur côté, les ménages se sont efforcés de diminuer leur endettement et ont donc modéré leurs dépenses de consommation. Dans certains pays, dont les Etats- Unis, le Royaume-Uni et l’Espagne, la baisse des prix de l’immobilier a freiné le refinancement à des conditions plus avantageuses des dettes hypothécaires. Cette évolution a encore davantage restreint la marge de manoeuvre des ménages en matière de dépenses.

NCG Daniel Jolliet Sarl
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