Razzia des banques centrales sur l’or
Dans le Telegraph, Ambrose Evans-Pritschard évoque les travaux de Peter Bernholz, pour qui l’hyperinflation arrive dans les cinq années après que le déficit budgétaire d’un pays dépasse le 40 % de son produit intérieur brut ; tant les États-Unis que le Japon y sont depuis 2009.
Comme ils vont devoir tout perdre, il est important que les gens possèdent des richesses surtout virtuelles : même les billets de banque sont proscrits, comme en Suède, un des pays où l’on tente de convaincre les petites gens de se convertir entièrement à l’argent plastique, en faisant réciter le catéchisme selon Saint Bankster par le fondateur du groupe ABBA.
Pendant ce temps, les banques centrales ont multiplié par six leurs achats d’or physique, pendant que des présidents de banque centrale comme Ben Bernanke passent leur temps à raconter à tout le monde que l’or c’est nul.
Pourquoi ?
Parce que l’hyperclasse est la seule à comprendre les enjeux de l’or. D’abord, on s’est mis à tricher de plus en plus à propos de l’inflation, pour tromper le petit épargnant. La preuve: si les méthodes pour calculer l’inflation officielle n’avaient pas été modifiées en 1980 (époque de forte inflation où il était important de tricher et de mentir au peuple pour éviter une révolution), le précédent record de l’once d’or vaudrait 7’150 dollars en argent constant.
L’or allemand en garantie ?
Et donc, en achetant de l’or physique à 1’650 dollars actuellement, vous obtenez un rabais de 77 % ; d’un autre côté, la base monétaire américaine pèse désormais plus de quinze fois davantage. Le record de 850 dollars l’once établi en 1980 correspondrait donc plutôt 12’750 dollars actuels : le rabais s’élève dans ce cas à 87 %. Voilà pourquoi les banques centrales s’inspirent de la théorie des jeux pour acheter six fois davantage de métal jaune.
Les lingots qui appartiennent au peuple allemand ont peut-être été utilisés en garantie d’un prêt de la Réserve fédérale, dont les actionnaires privés sont des banksters pas forcément américains ; ainsi, si tout va bien, cet or de la nation teutonne finira dans la poche de ces beaux messieurs de l’hyperclasse.
Personnellement, je me dépêche d’accumuler de l’or physique, parce que je ne sais pas combien de temps il nous reste avant une interdiction formelle d’acheter, de vendre, voire de posséder des métaux précieux ; déjà, aux États-Unis, on tente de faire fermer des sites et magasins qui vendent de l’or en les accusant de malversations.
Genève le 11.06.2019